L'action
Cette proposition d'action a été rendue célèbre par Jancovici en 2023.
Elle prend le taureau par les cornes : il s'agit de mettre en place une mesure qui par définition, nous permettra de respecter les engagements du secteur, et ce de façon purement égalitaire et sans non plus abandonner la possibilité de voyager en avion.
Le calcul
Les données clef pour 2018 sont dans le bulletin du trafic aérien.
Il y a 401,06 milliards de passagers kilomètre pour 172,38 millions de passagers. Donc un passager fait en moyenne 2 300 km par vol.
On prend cette base comme le kilométrage d'un des 4 vols autorisés par tête dans le cadre de cette action. Comptons maintenant ce que ça donne en termes d'émissions par an.
L'espérance de vie en bonne santé d'un français est de 72,6 ans. On part du principe que chaque français va dépenser ses 9200 km d'avion. Étalés sur l'ensemble de la population, cela représente par an et par personne 127 km. Sur l'ensemble de la population de 68 millions, ça donne 8,6 milliards de km.
Faisons une vérification contradictoire avec les données du SDES sur la mobilité longue distance : le graphique 3 nous enseigne qu'en 2016, ~110 milliards de km ont été parcourus en avion. Cette mesure de quota entrainerait donc en gros une division par 10 de km voyagés en avion ! C'est cohérent avec nos chiffres précédents.
Prenons un facteur d'émission de 0,2 ⵛ/km, cela nous donne 1,72 milliards de kg de CO2e par an, soit 1,72 millions de tonnes.
Les émissions des vols permis par ces quotas représentent donc 8 % des émissions actuelles de 21,9 millions de tonnes de l'aviation française. Donc un gain de 5,5 % des émissions annuelles françaises. C'est majeur.